Nanaqui

DOSSIER 262 602 - L'HOMME QUI SE DIT POÈTE

Pendant neuf ans, de 1938 à 1947, celui que sa mère appelait Nanaqui, est devenu l'interné de la société. Antonin Artaud prisonnier de l'institution psychiatrique autant que de lui-même; couche alors sur le papier une œuvre immense, fantasque, qui vient couronner une vie de poésie et d'angoisses.
Fou de la folie d'Artaud, Mauricio Celedon a concentré son travail sur ces années de douleurs et de fulgurances. Partisan d'un théâtre au-delà de la parole, il cherche à incarner l'œuvre d'Artaud dans la fusion, la respiration et l'énergie généreuse des acteurs. Combinant la magie du cirque au théâtre, au mime, à la musique, il lance Artaud et ses doubles (ils sont neuf, sur scène, à donner corps aux mille facettes du poète) dans une course éperdue que viennent ponctuer, par instants, des acrobaties aériennes. Alors la musique, un rock énergique qu'interprètent, sur scène, quatre musiciens rageurs, s'apaise et laisse les trapézistes s'évader avec Artaud dans d'évanescentes arabesques.

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Nanaqui - Extraits
1 min 30 min.